Thursday, May 8, 2014

Turda: une maison en paille pour 15.000€ tout compris

Turda, Roumanie. Un jeune couple vient de construire sa maison en ballots de paille de blé, près des ruines d'un camp romain. De plus, le bâtiment est presque indépendant enénergie, les eaux usées sont traitées ainsi que les eaux pluviales, l'électricité est obtenue à partir de la lumière captée par des cellules photovoltaïques et le chauffage fortement économisé grâce à des flocons d'isolation sur le toit et le sol constitué de journaux issus d'isolants pour camions frigorifiques.



Eliza  Loboncz, jeune directrice artistique, a décidé de "démissionner de la crise économique" à la suite de réductions de budgets des théâtres du pays, avec des artistes mis au chômage technique indéfiniment. Elle a préféré plûtot s'engager dans un projet audacieux en appliquant la scénographie à sa vie de couple . Le couple a donc construit une maison chargé d'histoires, bâtie de soleil, de pluie, de blé, et surtout de terre . La jeune femme sourit; située dans un cadre rural, malgré son emplacement en lisière de la ville de Turda. Une maison de paille en marge de la ville.

Adapter le projet aux conditions climatiques et naturelles de la Roumanie

Eliza fait partie de la génération des jeunes artistes, originaux, esprits libres, aux opinions anti-traditionnels. Ainsi, alors que d'autres couples choisissent un crédit pour acheter une maison sur 30 ans, son petit ami et elle-même vont décider autrement pour leur première maison. "Ne pas devenir esclaves de leur vie", mais la que la maison soit un lieu sûr de refuge, pour que le bnaquier ne soit pas invité indéfini à la table et caché dans le lit. Et ils ont réussi. Je lui ai donc demandé pourquoi elle a choisi la paille:
"As-ton avis? Par manque d'argent. Emprunter de l'argent pour investir dans quelque chose qui n'est pas le vôtre? Et là, vous avez la liberté de choisir quelque chose. De là, nous avons commencé à étudier les solutions meilleur marché et respectueuses de l'environnement. Nous avons donc trouvé le concept de maison en paille. Je l'ai étudié pendant des mois. Nous avons opté pour des matériaux organiques;  prendre des éléments simples de la nature qui ne coûtent pas vraiment et donnent un endroit beaucoup plus sain à vivre. J'ai cherché des solutions dans plusieurs régions du monde. Nous essayons d'adapter le projet au climat, de l'orienter, de comprendre les résistances aux précipitations, aux risques sismiques. L'isolation est d'ailleurs très bonne. Biensur, avec le temps, elle nécessitera quelques réparations, mais je ne suis pas très inquiète. Maintenant, je ne peux vous donner beaucoup plus de détails, mais je peux simplement vous confirmer que j'ai travaillé sans relâche sur le sujet."

(suite au prochain épisode)

par Daniel Befu, article datant à l'origine du 19/10/2013,
traduit du roumain par Paul-Vincent Hubert


Monday, January 20, 2014

Trop peu d'abeilles en Europe

Trop peu d'abeilles en Europe!



« En Europe, il y a trop peu d'abeilles » s’inquiètent les chercheurs. S'il y en avait plus, la production de biocarburants pourrait s’améliorer de manière significative. Et ce, seulement avec l'aide des insectes, sans pesticides ni engrais supplémentaires.

Au début, il est vrai que cela semble paradoxal : apiculteurs, écologistes et scientifiques se plaignent qu'il n’y a pas assez d’abeilles et pour polliniser fruits et légumes. Mais en même temps, les statistiques indiquent que les populations d'abeilles ont augmenté dans le monde ces dernières années, d’environ 7%.

Pourquoi cette augmentation ?  « C’est le fait qu'il ya encore plus d'apiculteurs » nous enseigne Peter Rosenkranz de l'Université de Hohenheim, à Stuttgart. « 95% des populations d'abeilles appartient à des apiculteurs », ajoute le biologiste. Et l'apiculteur peut déterminer le nombre d'abeilles qui bourdonnent dans les champs  aux alentours. Mais malheureusement, ils subissent de lourdes pertes chaque année. Beaucoup d’abeilles sont affaiblies par les produits chimiques mais également le parasite « varroa ». En hiver, de nombreux individus meurent dans les ruches- parfois 30% en une seule année - et doivent être remplacés au printemps.

Un problème plus important cependant reste le stock d'abeilles sauvages. En Allemagne, il existe environ 500 espèces, y compris les bourdons. Là où l'agriculture intensive sévit, beaucoup de pesticides sont utilisés, et il n'existe pratiquement plus d'abeilles sauvages.

Abeilles to go.

Les abeilles sont des animaux travailleurs. Toute la journée, elles recueillent le pollen et effectuent la pollinisation des plantes. L'apiculteur obtient le pollen et le miel, tout comme l’agriculteur sa récolte. « Une situation gagnant-gagnant », dit Rosenkranz, qui précise que ses revenus augmenteraient si l’air était plus pur, même sans l'utilisation de pesticides ou d'engrais. Et d’ajouter « Il y aurait tout simplement plus d'abeilles ».
Et c’est précisément l’objectif de scientifiques qui ont récemment publié une étude dans la revue en ligne PLoS ONE : Ils exigent plus d'abeilles pour obtenir plus de plantes afin d’augmenter la production de biocarburants : notamment pour le colza, le tournesol et le maïs. Peter Rosenkranz défend cette théorie. Le revenu gagné sur les champs de colza, dit-il, pourrait être augmenté de 30 à 40 %, « si on met en place les colonies sur un calendrier précis ». L'agriculteur recevrait de l'apiculteur autant de ruches dont il a besoin pour son domaine et paierait pour cela. Les animaux font alors le reste ! La pollinisation comme « service extérieur » est une tendance qui commence juste en Europe, ajoute Rosenkranz. Dans d'autres pays, comme les Etats-Unis ou la Chine, elle est déjà largement utilisée.

La seule question qui reste : quelles plantes voulez-vous? Le colza ou le tournesol fournissent un bon miel. Malheureusement, pour la production de biocarburants les agriculteurs en Europe plantent principalement du maïs . Mais le maïs, ajoute le scientifique, « n'est pas une plante à laquelle sont particulièrement attachées les abeilles. » Avec le maïs, les apiculteurs ne gagnent pas d'argent. C'est pourquoi ils préconisent de choisir d’autres plantes pour la production de biocarburants, afin de «fournir une source de nourriture pour les insectes pollinisateurs ; les fleurs étant d'un intérêt pour les apiculteurs. "

Plantes combustibles « abeillophiles »

Des alternatives existent. Théoriquement, un champ de fleurs mixtes pourrait également fournir du carburant. Le revenu serait certainement inférieur,  environ 30 à 40 %, et ainsi à la place de monocultures diverses, des champs propices aux abeilles. Seuls les agriculteurs seraient réticents, craint Rosenkranz . Et il est difficile de les convaincre à renoncer à seulement 5 à 10 %  de leurs chiffre d’affaires en faveur d’une  meilleure valeur écologique d’un pré fleuri.

Les scientifiques du Centre de Technologie agricole Augustenberg à Karlsruhe (LTZ, Karlsruhe) testent actuellement différents champs de mélanges de fleurs. Tout d’abord, ils devraient être « abeillophiles » en ayant une plus grande importance écologique et d'autre part, être utilisés comme cultures énergétiques en fournissant bons rendements.

traduit de l'allemand par Paul-Vincent Hubert
original par Judith Hartl, Deutsche Welle, 17-01-2014


Saturday, January 11, 2014

Agroforesterie: Conférence d'Alain Canet en vidéo (Association Française d'Agroforesterie, video IFVSudOuest)


Agroforesterie: Conférence d'Alain Canet en vidéo 
(Association Française d'Agroforesterie, video IFVSudOuest)

Voir la conférence :
L'agroforesterie par Alain Canet (Association Française d'Agroforesterie) ici:

L'agroforesterie désigne une mise en valeur du sol fondée sur une association de ligneux et de cultures ou d'animaux sur une même surface afin d'obtenir des produits ou des services utiles à l'homme. Son intérêt réside dans les interactions agronomiques, écologiques (amélioration du sol, modification du micro-climat,
augmentation de la biodiversité fonctionnelle), et économiques (amélioration des revenus, diversification des productions, etc.) créées entre les arbres et les plantes cultivées ou les animaux.

Cette communication a été réalisée au cours des Premières Assises des Vins du Sud-Ouest qui se sont déroulées le 10 décembre 2013 à Toulouse.
(issu du profil youtube de IFVSudOuest)

Si vous voulez en savoir plus, consultez la page wikipedia sur l'agroforesterie: