Stanciova : Une ferme où
les étrangers travaillent gratuitement
Un vaste réseau international dans des dizaines de pays
propose d'aider bénévolement
des agriculteurs biologiques.
Écrit par Radu Catalin.
Traduit du roumain, recherché et documenté par
Paul-Vincent Hubert.
Article original: www.tion.ro/ferma-la-care-strainii-lucreaza-gratis-o-retea-internationala-extinsa-in-zeci-de-tari-ofera-fermierilor-ajutor-voluntar/1311923
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Crédit Photo: Sebastian Tataru |
Stanciova, à
la ferme pour huit jours de
travail qui commencent à six heures du matin. Trois Canadiens apportent
des récipients en plastique à la pompe à côté de l'école, et un
quatrième, venu d´Autriche en Roumanie spécialement pour ramasser du foin pour
les animaux. C'est son activité préférée. En Roumanie, la plupart des gens issus des zones rurales les fuient au profit des villes. Pour eux, voir des étrangers de tous les continents participer au fauchage et
au désherbage reste inexplicable.
En fait, c'est assez simple. D´un côté,
il y a les partisans de l'agriculture biologique ou traditionnelle, où le
travail est dur, mais vous donne satisfaction immédiate. De l´autre,
une multitude de gens venant de pays beaucoup plus « avancés » que la
Roumanie, n´y trouvent pas de telles initiatives, et n´ont
pas envie de drones télécommandés.
La maison va fêter ses cent ans.
Les propriétaires de la ferme ont choisi le réseau WWOOF Roumanie (World
Wide Opportunities on Organic Farms, "Opportunités
mondiales pour l'agriculture biologique"), depuis quatre ans près de Timişoara,
à Stanciova. Les 30 kilomètres
de route vers le village, après
avoir traversé les collines striées des vignobles de Recaş, vous mènent sur une route rurale avec
limitation de vitesse auto-imposée à 20 kilomètres par heure vers Stanciova.
Parmi les 400 âmes du village, la maison a été créée en
2009 par Teodora Borghoff. Mieux connue
pour son rôle en tant que présidente du projet de «Timişoara, Capitale
Européenne de la Culture 2021“, elle a décidé de se retirer au calme dans la belle campagne de Recaş. Achetée
par son mari en 2003, la
maison est typique: fabriquée en adobe (briques constituées d´argile et de
paille hachée), elle
dispose de trois chambres, dont
deux pour les visiteurs, d´une cuisine d'été et deux débarras. « Elle a été rénovée par
des artisans du village. J'ai gardé le four à pain, le fumoir à viandes, en
essayant de rester traditionnel»,
explique Teodora Borghoff qui tient en respect le chien Bobi, veilleur
zélé pas seulement pour les intrus. En outre, lors de la visite de la ferme, qui est roumaine depuis
toujours, vous serez surpris de découvrir des « étagères faites par un
charpentier anglais », du
« plâtre fait par un Australien »
ou une cloison « en plessis de Robinier fait par un flamand ».
Mais ça a également bien fonctionné pour plusieurs
réalisations par des japonais, malaisiens,
néerlandais et chinois.
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Crédit Photo: Sebastian Tataru |
Transformer un ordinateur portable en vache
L'idée d'acheter une ferme est venue à Teodora et à certains de
ses amis après l'obtention d´un diplôme. Puis ils ont arrêté de
rêver pendant un certain temps et, cherchant quoi faire, ont couru les villes
à la recherche d'emplois ou d´une alternative. Finalement, ils ont choisi l´alternative. Tout
en travaillant, son mari à la
construction et Teodora, au conseil, les priorités sont
devenues plus évidentes. « Je me suis
réveillé à un moment donné dans la file d´attente à ... (un magasin
d'électronique connu). On était sur le point de payer un ordinateur portable et
j'ai pensé: « Avec cet argent on pourrait acheter une vache ! » J'ai redonné la
machine, et maintenant j'ai une vache et deux veaux dans l'étable », dit la propriétaire
de la ferme.
Actuellement, elle est adepte de concepts tels que l'agriculture biologique et la permaculture. Au jardin et dans la maison, ils travaillent de Février à Octobre, avec 15-20 bénévoles venant de partout dans le monde. Ils sont généralement jeunes, commencent à voyager afin de se trouver et se retrouver. Ils visitent tous les continents, voyagent d'une ferme à l´autre au travers du réseau WWOOF, où les discussions se font directement entre les bénévoles et les producteurs. Le bénévole fournit son temps pour travailler à la ferme, et ses compétences, et la ferme offre un hébergement décent et des repas quotidiens, en plus de propositions de loisirs. À Stanciova, par exemple, il ya des livres afin d´apprendre la culture et la langue roumaine, des jeux de société, mais également des projections de films dans la grange et bien d´autres.
En vélo depuis Galați
Cette année, on
compte presque 15 volontaires au début du mois
de Juillet. L'un d'eux est venu en vélo depuis Galați (une ville sur
le Danube tout à l´est du pays). Il s'appelle Victor, a 27 ans et voyage
de ferme en ferme dans toute la Roumanie. Stanciova est la sixième où il
s'arrête. «J'ai trouvé sur Internet comment
voyager sans argent, et j´ai trouvé ça très
intéressant. L'une des suggestions était d'éviter les villes, car là tout
fonctionne avec l'argent. Donc, j´ai trouvé cette organisation, l'ai rejoint, envoyé
des courriels aux propriétaires de fermes bio et a continué à visiter le pays. Je
peux dire que j'ai fait une tournée
« européenne » en Roumanie, parce que les propriétaires de
fermes étaient jusqu'à présent néerlandais, français et allemands », témoigne
Victor.
Le nombre de personnes qui entre dans la ferme à Stanciova n´attire évidemment
pas beaucoup l'attention de la communauté. « Au début, on était comme des étrangers
car nous vivons dans une maison
commune. Tout le monde pensait qu´on était une secte. Même ma mère le croyait,
mais comme mon mari est spécialiste en relations publiques et travaille à la mairie de Recaş alors les opinions ont évolué » dit Theodora. Enfant de la
ville, issue de la génération Y (la « génération pourquoi »), elle redécouvre la
vie à la campagne et apprend autant sur les cultures que sur la nature, et
transmet avec plaisir à ceux qui s´y intéressent. « Ne vous y trompez
pas, nous ne
sommes pas missionnaires, et on ne
va pas frapper à la porte des gens pour expliquer ce qui est
bon ou ce qui ne l’est pas. Par contre,
si quelqu'un veut venir voir ce qu'est la vie ici, et
apprendre, il n'y a aucun problème», ajoute Teodora Borghoff.
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Crédit Photo: Sebastian Tataru |
Une campagne où les parents redécouvrent l’enfance
La ferme a également reçu trois Canadiens du Québec visité
l´Europe en auto-stop. Tous ont environ 20 ans et ont traversé le monde à la
suite d'une grève étudiante qui a débuté en Février 2012 jusqu´à fin Octobre. Après
quelques jours passés à Stanciova, ils ont dit que la Roumanie est un beau pays
avec des gens sympas. Une autre expérience intéressante est celle de Linda, 21
ans. Elle vient pour
la quatrième fois en Roumanie : « J'aime
ce pays, c´est plus naturel et sauvage
ici. L’écovillage Stanciova est mon préféré, et, surtout,
j´adore ramasser le foin», dit Linda, tout en retirant les noyaux de cerises pour faire des
confitures. Il ya quelques années, la
jeune autrichienne a amené sa mère dans les Maramures pour les vacances
(une région traditionnelle de montagnes, au nord du pays). « C'était
génial, presque
irréel car Maman a
retrouvé son enfance. Elle regardait autour d´elle et disait sans
arrêt : « On avait ça aussi avant ! Et ça
aussi ! » » Dit Linda. Dans la cuisine d'été, M. le Chat cherche les ennuis et se fait
expulser rapidement dans le jardin. Une fois qu´ils ont terminé la cueillette
des cerises, les Canadiens commencent à creuser. Ils
s´apprêtent à construire la dalle d´une sorte
de terrasse à l'ombre que les volontaires puissent se reposer après le travail lors
des chauds après-midis de Stanciova.
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Crédit Photo: Sebastian Tataru |
Trouver
l'écovillage sur la carte:
Le
site internet de Stanciova (en anglais):
De bonnes informations ici, je voudrais partager avec vous toute mon expérience en essayant d'obtenir un prêt pour développer mon entreprise de vêtements ici en Malaisie. Il était vraiment difficile pour mon entreprise de tomber à cause de ma petite maladie de courte durée, puis quand j'ai été guéri, j'avais besoin d'un fonds pour le reconstituer pour que je puisse commencer.J'ai donc rencontré M. Benjamin, un consultant consultant en prêts au service de financement, il m'a demandé de mon projet d'entreprise et je lui ai dit que je possédais déjà One et que j'avais juste besoin d'un prêt de 200000,00 USD, il m'a donné un formulaire à remplir et il m'a aussi demandé ma pièce d'identité valide dans quelques jours.Ils ont fait le transfert et mon prêt a été accordé. Je veux vraiment apprécier l'effort que vous essayez également de faire parvenir à quiconque cherche un prêt commercial ou d'autres problèmes financiers à contacter M., Benjamin Email: lfdsloans@outlook.com Il est également disponible sur WhatsApp Contact: + 1-9893943740.
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